Wiki Les Secrets de la Septième Mer
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Différences avec notre Histoire[]

Bien que très similaires, il existe des différences notables entre notre monde et Théah.

Sorcellerie[]

La sorcellerie est une puissance bien réelle sur Théah. Ce sombre pouvoir coule dans les veines d'une grande partie des familles de la Noblesse théane. Les Eisenörs font exception, et les quelques Castillians pratiquant une magie peu répandue le font dans le secret le plus absolu. La sorcellerie à laquelle recourent les représentants de la noblesse est puissante mais dangereuse ; chaque type de magie noire exige son propre tribut. C'est là un pouvoir que tout un chacun ne peut, ou en tout cas ne devrait, invoquer sans penser aux conséquences. Une fois sa puissance maîtrisée, la sorcellerie peut changer le destin de nations entières.


L'Église du Vaticine[]

La principale religion de Théah est l'Église des Prophètes -mieux connue sous le nom d'Église du Vaticine. Très proche du Catholicisme européen, elle en est séparée par des différences philosophiques. En plus d'une iconographie légèrement différente, l’Église étreint la Science comme un moyen de saisir l’œuvre du Théus et encourage la diffusion du savoir par l'intermédiaire des écoles et universités. Grâce à ses efforts, les Théans ont réalisé plusieurs découverts scientifiques que notre monde n'aura connues que bien plus tard.

Malheureusement, Théah sort tout juste de la Guerre de la Croix, un conflit de trente ans qui a opposé les Vaticins conservateurs au mouvement de la réforme protestataire, et dans lequel ont été précipitées à peu près toutes les puissances du continent. Comme si cela ne suffisait pas, l'Inquisition a récemment pris les rênes de l'Église, menaçant d'en faire un instrument de terreur.

La Septième Mer[]

Théah est entourée par six mers. La mythique septième mer n'est rien de plus qu'une histoire de marins destiné à effrayer les mousses lors de leur première traversée. On raconte que lorsqu'un navire pénètre dans les eaux de la septième mer, la course des étoiles est inversée, le soleil et la lune sont présents en même temps dans le ciel et on entend d'étranges cris monter de sous les vagues. Si les érudits débattent de la véracité des récits colportés par les marins, ces derniers sont trop nombreux pour qu'on se contente de les ignorer.

Les Syrneth[]

Les ruines d'une société bien plus vieille que celles de l'homme sont éparpillées dans tout Théah. Certaines sont des villes souterraines en piteux état alors que d'autres apparaissent sur un grand chapelet d'îles, dans les mers occidentales. On ne sait rien de la civilisation -appelée Syrne- qui les conçut, mais il semble évident que les Syrneth n'étaient pas humains Si leur origines restent un mystère, les ruines constituent de véritables trésors pour les audacieux explorateurs qui osent les fouiller. d'étranges artefacts et de merveilleuses inventions ont été extraits de leurs entrailles, qui ajoutent au mystère... et contribue à la fortune de certains.

Histoire antique[]

Émergence de la Vieille République (1 AUC - 340 AUC)[]

On a coutume de faire commencer l'histoire de Théah à la fondation de la Première Cité. Au cours de l'antiquité, une république fut instaurée sur les terres de l'actuelle Vodacce. Ce fut un âge d'or qui inspire encore aujourd'hui les érudits théans. Gouvernée par un Sénat issu des familles de la Noblesse, la Vieille République donna également à Théah sa première religion organisée, basée sur un panthéon déduit des planètes observables.

Chute de la République, apparition de l'Empire (700 AUC - 724 AUC)[]

Avec le temps, la corruption gangrena la République, qui fut remplacée par un Empire par l'Imperator Gaius Philippus Macer, neveu d'un sénateur très populaire. Dans un ultime effort pour reprendre le pouvoir, les Sénateurs utilisèrent les connaissances tirées de l'étude des livres et des artefacts Syrneth, et devinrent ainsi les premiers sorciers que le monde eût connu.

Le pouvoir repassa entre leurs mains et l'Imperator ne fut bientôt plus qu'une marionnette dont ils tiraient les ficelles. L'Empire étendit son influence et les Sénateurs firent valoir leurs prétentions sur les terres fertiles qui s'étendaient aux frontières.

L'âge moderne[]

Le Premier Prophète (1 AV - 200 AV)[]

L'an 1 AV marque le début de "l'âge moderne" (Anno Veritas) avec l'avènement du Premier Prophète. Cinquante ans après la prise de contrôle de l'Empire par les Sénateurs, un inconnu fit son apparition au Sénat. Il prétendait être le prophète d'un dieu unique appelé Théus, et condamnait ceux qui se livraient à le Sorcellerie, affirmant qu'ils s'agissait d'une abomination aux yeux du Créateur. Il souligna le fait que les plus grandes vertus de l'homme étaient son intelligence et son libre arbitre, et que nulle autre créature de la Création n'en était dotée. Il revenait à l'humanité d'exploiter ces outils, mais également d'encourager autrui à en faire usage.

Le prophète faisait déjà l'objet d'un culte dans tout l'Empire avant même d'apparaître au Sénat. Les sénateurs comprirent sur-le-champ qu'il représentait une menace pour leur autorité. Dès qu'il quitta leur assemblée, ils le qualifièrent de criminel et de traître. Comme le rapporte le Livre des Prophètes, la nuit précédant la signature de son mandat d'arrestation, il se livra de son propre gré. toutefois, avant d'être exécuté, il prédit que trois autres Prophètes lui feraient suite, chacun porteur d'un message et d'une mission.

Malheureusement pour les sénateurs, le culte gagna en influence et en importance jusqu'à ce que finalement, dans une manœuvre politique qui changerait à jamais la face du monde, l'Imperator déclarât que la foi enseignée par le Prophète était la seule véritable foi, donnant ainsi à ses préceptes le statut de religion officielle de l'Empire. il déclara en outre que quiconque rejoindrait l'Église deviendrait citoyen de plein droit de l'Empire. Cette décision de l'Imperator mit fin au pouvoir des sénateurs et ces derniers prirent la fuite vers les États frontaliers, loin de l'Église du Prophète.

Les empires d'Orient et d'Occident (100 AV - 300 AV)[]

Au cours des deux siècles qui suivirent, l'Empire devint trop grand pour être gouverné et fut divisé en deux entités politiques distinctes : l'Empire d'Orient et l'Empire d'Occident. Les deux empires étaient malmenés par les attaques des barbares, les querelles politiques internes et les razzias sur leurs frontières. Bientôt, les deux géants s'effondrèrent, jetant Théah dans une période sombre.

Les descendants des sénateurs exilés étaient devenus des souverains locaux de terres périphériques, et ils entreprirent de s'affronter pour acquérir davantage de pouvoir. Les frontières politiques disparurent et de nombreux conflits éclatèrent dans tout Théah.

Le Deuxième Prophète (305 AV - 306 AV))[]

Le Deuxième Prophète, dont la venue avait été par le Premier, arriva des terres d'Orient, dès lors connues sous le nom d'Empire du Croissant. A l'instar de son prédécesseur, il dénonça la sorcellerie, mais au lieu d'employer des mots d'apaisement, il appela à l'exode. Il rassembla une foule immense et entama à sa tête un grand pèlerinage en direction de l'Empire, ne laissant derrière lui qu'une poignée de disciples pour diffuser son message.

Malheureusement, lui et nombre de ses fidèles furent tués sur les frontières de l'Empire du Croissant, ce qui déclencha une série de croisades destinées à châtier les assassins du Prophète et repoussèrent peu à peu les frontières de l'Empire du Croissant. Durant quelque temps, les Théans furent maîtres d'une large portion du territoire du Croissant, lais la puissance combinée de toutes les armées de l'Empire permit finalement de les repousser hors des frontières.

L'Imperator Corantine (312 AV - 375 AV))[]

Les croisades terminées, de nombreux rois tentèrent d'unifier les régions de Théah en un nouvel empire. Le plus valeureux de ces hommes, Corantine, conquit une grande partie de l'ouest de Théah, unifiant sous son joug des centaines de minuscules royaumes. Le royaume de Corantine était le plus grand depuis la chute du Vieil Empire. En 312 AV, il déclara la foi des Prophètes religion officielle de son empire, mais il existait alors tant de cultes du Prophète différents qu'il était impossible de les rassembler en une seule et même foi. Corantine ordonna qu'un credo unique fût établi et c'est cet acte qui donna naissance à l'Église du Vaticine. le siège de cette Église devait être le lieu où le Premier Prophète s'était exprimé -Numa- et un hiérophante fut choisi pour en prendre la tête. Un concile de cardinaux, représentatif de toutes les régions du royaume de Corantine, serait chargé d'élire le Hiérophante qui servirait alors l'Église jusqu'à la fin de sa vie. Cette manœuvre sans précédent conféra à l'Église un pouvoir immense, et même l'Imperator ne put plus donner quelque ordre spirituel sans leur permission. L'Empire de Corantine était puissant, mais il ne résista pas très longtemps à sa disparition. L'Imperator partagea ses terres entre ses trois fils, mais aucun d'eux ne possédait le sens politique de leur père. Une fois de plus, l'Empire s'effondra, le monde bascula dans le chaos et, trois siècles durant, la seule autorité reconnue fut celle de l'Église du Vaticine.

L'époque médiévale[]

L'Imperator Carleman (600 AV)[]

Au VIIème siècle, un homme nommé Carleman parvint à unir tout Théah ou presque sous sa seule autorité. Il conquit les terres de Montaigne, d'Eisen et de Vodacce et fut sacré Haut Empereur de Théah par l'Église du Vaticine. A cette époque, l'Eglise avait acquis un pouvoir politique considérable, un un pouvoir que bien des rois de Théah n'eurent jamais. Elle était également devenue le bastion de la science et du savoir ; l'immense majorité des progrès réalisés dans ces domaines étaient dus aux recherches et expériences menées par les clercs de l'Église. Là encore, le royaume de Carleman ne survécut pas à sa mort. toutefois, les frontières politiques qu'il avait mises en place au sein de son royaume prirent de l'importance et annoncèrent les futures nations de Théah. Pour la première fois de l'histoire, la Montaigne, l'Eisen et la Vodacce raisonnèrent en termes d'États nations, pas de simples baronnies liées par une langue commune.

Durant les trois cents années suivantes, une ère bien sombre perdura. Des groupes de pillards, venus des îles vesten s'en prirent aux communautés côtières, semant la peur sur tout le continent.

Une terrible maladie répandue par les rats, la Peste Blanche fit son apparition au Xème siècle et anéantit près d'un tiers de la population du continent. Mais malgré tout cela, les Théans persévérèrent se tournant vers l'Église du Vaticine pour trouver le réconfort dont ils avaient grand besoin.

Le Troisième Prophète (1000 AV)[]

L'arrivée du Troisième Prophète en Castille fut sans doute le moment le plus terrible de toute l'histoire de l'Église du Vaticine. Il changea en effet le ton et la nature du message répandu par l'Église : il ne parla pas de paix ni d'exode, mais de feu et de sang. Il organisa un coup d'État politique qui renversa l'aristocratie constituée de sorciers, la remplaçant par des familles dont le sang était pur et vierge de toute corruption. Pendant des siècles, la Castille et l'Empire du Croissant avaient entretenu des relations commerciales amicales, qui avaient d'ailleurs imprimé leurs marques sur la culture castilliane. Les civilisations et le sang des Castillians et des Croissantins s'étaient mêlés, mais le Troisième Prophète les qualifia d'infidèles et appela à une nouvelle croisade contre les assassins du Deuxième Prophète.

Au début, les croisades se déroulèrent à merveille. Les Croissantins abandonnèrent leurs frontières, reculèrent jusque dans le désert et les croisés s'emparèrent de nombreuses terres au nom de l'Église. Mais comme précédemment, les Croissantins contre-attaquèrent et repoussèrent les croisés. Une sanglante guerre s'ensuivit pensant plus de trois cents ans.

Peu après le début des croisades, le Prophète déclara que la Castille serait le nouveau siège de la seule véritable foi et cette déclaration fit couler le sang sur les autels de l'Église. Une guerre meurtrière éclata entre le Prophète réfugié en Castille et le Hiérophante de Vodacce. La Guerre du Hiérophante s'acheva par la victoire de la Castille et la capitale de l'Église fut déplacée à l'ouest. Toutefois, dans la pratique, l'essentiel de son pouvoir politique demeura en Vodacce. En effet, la Vodacce contrôlait toujours la majorité des cardinaux et élisait donc encore le Hiérophante de son choix.

Désormais fermement établi en Castille, le Troisième Prophète réorganisa la structure de l'Église, insistant plus que jamais sur l'importance de la recherche. "La nécessité de comprendre la nature de l'Ennemi vient juste après notre besoin de saisir le sens de la Création" dit-il. Il créa également un ordre religieux qu'il appela l'Inquisition et qui n'aurait de comptes à rendre qu'au Hiérophante? Sa mission était de traquer et d'éliminer tous ceux qui pratiquaient les arts noirs de la Sorcellerie. La création de cet ordre était un défi lancé à la noblesse de Théah et mit l'Église en porte-à-faux avec la plupart des nations. Ainsi, la sorcellerie ne fut plus pratiquée ouvertement durant plus de cinq siècles.

L'invasion de l'Avalon (1028 AV)[]

La petite île d'Avalon est longtemps restée à l'écart de la politique théane, vivant sous l'influence d'une étrange race, les Sidhe Cependant, en 1028 AV, le Roi de Montaigne envoya une flotte conquérir l'île et ses voisines, lInismore, et les Marches des Highlands. Les Sidhe fuirent l'Avalon en emportant avec eux leur singulière forme de magie et laissèrent les Montaginois maîtres des lieux. Finalement, la culture locale assimila les envahisseurs, ce qui permit à l'Avalon d'obtenir un statut de quasi-indépendance. Toutefois, une haine féroce demeura entre les deux pays. L'occupation attisa les flammes du nationalisme au sein des deux peuples, catalysant leur sentiment d'identité et écartant lentement Théah du féodalisme.

Grandeur et décadence des croisades (XIIème siècle AV - 1312 AV)[]

Des siècles durant, l'Église soutint une guerre sainte contre l'Empire du Croissant, étendant son influence vers l'Orient. tout cela prit fin lorsqu'un ordre de chevalerie -les Pauvres Chevaliers du Prophète- qui avait participé aux croisades fut frappé d'hérésie. Leur procès mit en évidence des crimes inexpiables, dus à la présence proche des infidèles croissantins. Les Pauvres Chevaliers furent exécutés et l'Église déclara les frontières croissantines closes pour tous les fidèles. Un seul prince vodacci put continuer de commercer avec les Croissantins mais les croisades moururent avec les Pauvres Chevaliers. Cela mit un terme à trois cents ans de conflits.

La Renaissance (environ 1300 AV - Present)[]

Depuis la chute du Vieil Empire, la Vodacce était finalement devenue un consortium de princes marchands. Sa situation à proximité de l'Empire du Croissant, combinée à son dévouement pour l'Église du Vaticine (et son progrès scientifique), permit à l'art et à la culture d'y fleurir. Des peintres et autres artistes découvrirent de nouvelles formes d'expression alors que de fantastiques inventions scientifiques sortaient des universités vaticines. Grâce aux flottes des princes, la Renaissance embrasa l'ensemble de Théah, insufflant un dynamisme nouveau du savoir et une émergence progressive de longues années noires. cela offrit également à la Vodacce un pouvoir économique sans précédent, que les princes utilisèrent avant tout pour se faire concurrence. la Vodacce devint non seulement un bastion de la culture, mais également une terre perfide aux nombreuses joutes politiques, subtiles et meurtrières.

Le mouvement de la Protestation (1517 AV - aujourd'hui)[]

Pendant des siècles, l'Église dirigea d'une main de fer le destin de Théah. Mais à l'instar de ses homologues profanes, elle fut peu à peu rongée de l'intérieur. Les prélats de l'Église elle fut peu à peu rongée de l'intérieur. Les prélats de l'Église tiraient profit du pouvoir qu'ils détenaient, condamnant sans pitié ceux qui s'opposaient à leur credo. Cet état de fait changea brusquement en 1517 AV, lorsqu'un moine d'Eisen nommé Mattias Lieber créa ce qu'on allait appeler le Mouvement de la Protestation. Il dénonça l'autoritarisme de l'Église et déclara que seul Théus pouvait sauver une âme. Tous ceux qui étaient écœurés par les excès de l'Église rejoignirent bientôt le mouvement et, en l'espace d'une décennie, l'Église du Vaticine perdit près d'un tiers de ses ouailles. elle répondit à cette désertion par le feu. Plusieurs dizaines d'années durant, les Protestataires furent brûlés dans tout Théah et les bûchers ne s'éteignirent que le jour où l'Eisen accepta de donner asile aux liebers. Une certaine tolérance naquit mais les tensions entre Vaticins et Protestataires sont encore palpables aujourd'hui.

Évènements récents[]

La guerre du négoce entre la Vendel et la Vodacce (vers 1620 AV - aujourd'hui)[]

On pensait depuis bien longtemps que le Vestenmannavnjar n'abritait que des barbares assoiffés de sang mais lorsque Théah sortit du moyen âge, une tendance nouvelle s'y développa. la classe des fermiers devint celle des marchands, développant un certain talent politique et supplantant les guerriers. les marchands se mirent ainsi à utiliser les navires vesten, capables de transporter leurs biens rapidement, pour commercer avec les autres nations, ce qui accrut non seulement leur fortune mais également leur prestige. En quelques années, ils s'emparèrent du pouvoir politique de leur nation et marginalisèrent les groupes de guerriers du pays. Dès lors appelés "Vendelars", ils entreprirent d'édifier un puissant empire économique. En 1600 AV était crée une ligue de guildes, disséminée dans le nord de Théah, visant à en contrôler les capitaux. La ligue devint de facto l'entité souveraine de la nation. La Guerre de la Croix ne fit qu'augmenter son influence et lorsque l'Eisen vola en éclats, la Vendel manœuvra rapidement pour combler le vide. En l'espace de quelques décennies, elle comptait parmi les plus puissantes nations du monde.

Bien entendu, la Vodacce se sentit obligée de relever la menace. Alors que l'argent vendelar -le Guilder- devnait une sorte de monnaie commune et que les marchands vendelars se faisaient présents dans tous les ports du continent, les Vodacci débutèrent une discrète guerre commerciale contre leurs rivaux. Ils augmentèrent les prix, fermèrent des ports et profitèrent de leur monopole commercial vis-à-vis de l'Empire du Croissant pour repousse les Vendelars. L'issue de ce conflit est encore incertaine : dans l'état actuel des choses, la Vendel contrôle le nord et la Vodacce contrôle le sud. La situation ne pourra que dégénérer rapidement.

La Guerre de la Croix (1636 AV - 1666 AV)[]

L'acceptation eisenöre de la Protestation allait lui coûter très cher. Lorsque l'Imperator d'Eisen, un homme tolérant qui se moquait bien de la foi de ses sujets tants qu'ils étaient fidèles à l'Eisen, décéda en 1636 AV, il fut remplacé par Riefenstahl, individu fanatiquement dévoué au Vaticine. la tension qui couvait entre les deux religions dégénéra bientôt en guerre.

Le nouvel Imperator exigea des Protestataires qu'ils abjurent leur foi et prêtent allégeance à l'Église du Vaticine. Il n'en fut rien. Bientôt, les Eisenörs, vaticines contre protestataires, s'affrontèrent dans les rues, les prêtres appelèrent à mener la guerre sainte contre les infidèles, et de fervents croyants des deux bords se mirent à lever des unités militaires. Presque toutes les nations de Théah prirent position d'un côté ou de l'autre, mais l'Eisen dut soutenir le plus fort des combats. Les nations voisines s'enrichirent en vendant des armes et des provisions, sans jamais subir les dommages dévastateurs des batailles. La Guerre de la Croix dura trente ans et s'acheva davantage par épuisement des belligérants que pour tout autre raison. L'Eisen était brisée et près d'un tiers de sa population avait péri. Les nations voisines se jetèrent alors sur elle pour se partager le butin.

La guerre affaiblit également le pouvoir de l'Église du Vaticine à un point tel qu'elle ne retrouva jamais son influence d'antan. Un bain de sang de trente années suffit à écarter les Théans de toute velléité prosélyte à l'égard de leurs voisins. D'autres nations rompirent avec l'Église des Prophètes, et même des fidèles Vaticins affichèrent une opinion plus tolérante à l'égard du mouvement de la Protestation. Car malgré tous les malheurs que le schimse avait causés, Théah sut tirer les leçons de la guerre -au détriment de l'Eisen.

L'avènement de l'Avalon et la déroute de l'Armada castilliane (1658 AV - 1659 AV)[]

En 1658 AV, les trois royaumes d'Avalon (Avalon Inismore et Marches des Highlands) s'unirent sous une seule et même couronne, celle de la Haute Reine Elaine. Se débarrassant de toutes les traces de l'occupation montaginoise, la souveraine d'Avalon s'était démenée afin d'obtenir le pouvoir dont elle rêvait pour son petit royaume. Elle avait décrété son indépendance religieuse vis-à-vis de l'Église du Vaticine et créé une nouvelle classe dans la pyramide sociale de l'Avalon : les marins. Tous ceux qui s'engageaient dans la marine avalonienne avaient le même rang dans la société que les chevaliers gentilshommes. Ces "marins gentilshommes" avaient pillé les galions castillians, les navires des Princes-Marchands de Vodacce et les vaisseaux de Montaigne. Elaine condamna publiquement leurs actes mais chacun savait que les coffres de l'Avalon débordaient des trésors amassés par ses corsaires.

En 1659 AV, le roi de Castille ordonna la construction d'une gigantesque flotte pour faire payer à l'Avalon son insolence. L'affaire ne fut qu'une longue suite d'erreurs. Les espions avaloniens mirent le projet au jour et leurs hommes de main sabotèrent les chantiers dès le début des travaux. L'homme placé à la tête de l'Armada n'avait aucune connaissance des combats navals. Lorsque l'armada prit finalement la mer, elle fut prise dans une tempête qui précipita par le fond un tiers de ses bâtiments. A l'approche des côtes d'Avalon, les Castillians découvrirent que leurs bateaux étaient bien trop gros pour naviguer dans ses eaux peu profondes. Ce n'était pas le cas des petits navires de la flotte avalonienne, dont les canons coulèrent un autre tiers de la flotte d'invasion : ce qui restait de l'Armada rebroussa chemin. La reine Elaine proclama aussitôt sa victoire sur la plus imposante et la plus puissante de toutes les flottes de Théah et ce succès issa son petit royaume à la hauteur des puissances politiques qui comptent en ce bas monde.

Le retour de la Peste Blanche (1665 AV - 1666 AV)[]

Il y a quelques années de cela, le visage immonde de la Peste Blanche -dissimulé depuis le moyen âge- apparut de nouveau dans certaines régions de Théah, notamment en Avalon, en Castille et dans quelques provinces de Montaigne. Richard Lailean (le clerc auquel l'Église doit le peu de connaissances qu'elle a acquises au sujet de la maladie) observa ses symptômes et ses causes probables. Cependant, alors qu'il commençait à échafauder un plan visant à combattre la maladie, celle-ci disparut aussi vite qu'elle était venue. Depuis, les savants n'ont guère eu l'occasion de l'observer mais attendent une nouvelle manifestation dans la peur et l'impatience.

L'héroïque résistance de Montègue (1666 AV - aujourd'hui)[]

     Icone Loupe  Article détaillé :  Héroïque résistance de Montègue

En 1664 AV, le Roi de Montaigne rompit cinq siècles de silence en avouant publiquement qu'il se livrait à la sorcellerie. D'autres nobles montaginois suivirent bientôt son exemple et poussèrent l'Eglise dans une véritable rage ecclésiastique. En 1666 AV, le Grand Inquisiteur Verdugo envoya une armée principalement composée de Castillians à l'assaut de la capitale du royaume. L'Inquisition exigea du Roi qu'il se rendît afin d'être jugé pour hérésie. Il refusa. la plus grande partie de son armée se trouvait dans une province éloignée mais il envoya la maigre troupe qui lui restait affronter les forces de l'Église. l'armée de Montaigne fut décimée, ne laissant au Roi qu'une poignée de soldats et sa garde personnelle pour faire face à la toute-puissance de l'Église.

Alors que l'armée du clergé marchait sur la capitale, le commandement montaginois fut balayé. L'officier le plus gradé de l'armée royale était alors un jeune caporal répondant au nom de Montègue. Il cantonna ses soldats et ses mousquetaires aux pieds de l'enceinte du palais, puis leur ordonna de se positionner en ligne devant la grande porte. Ensuite, il commanda à ses deux meilleurs tireurs de prendre position sur les flancs et d'abattre tous les officiers qui passeraient dans leur ligne de mire. A l'approche de l'armée ennemie, Montègue fit tirer sa première ligne qui, aussitôt la salve partie, s'empressa de reculer pour recharger les fusils et décer la place à la deuxième ligne. Dans le même temps, les tireurs d'élite faisaent feu sur tous les officiers qu'ils voyaient. La progression des Castillians cessa bientôt, et le feu roulant des implacables mousquetaires de Montègue prit totalement au dépourvu l'armée de l'Eglise. Elle battit en retraite. Montègue engagea la poursuite et ne laissa aucun homme s'échapper vivant.

Au soir de ce jour, Montègue fut promu au rang de généralissime de l'armée de Montaigne et le Roi se proclama Empereur. En représailles, il ordonna à son nouveau général d'envahir la Castille. Ce qu'il fit : la quasi-totalité du tiers occidental de la Castille est passé sous domination montaginoise.

La mort du Hiérophante (1666 AV)[]

Peu après l'héroïque résistance de Montègue, le Hiérophante se rendit en Montaigne pour négocier un compromis avec l'empereur. Durant son séjour, il tomba subitement malade et mourut quelques jours plus tard. Les Montaginois prétendirent que la Peste Blanche avait eu raison de lui et brûlèrent son corps pour éviter tout propagation de la maladie. Si les autorités ecclésiastiques ne purent retenir aucune charge contre d'éventuels suspects, sa mort jeta l'Église dans le chaos.

Selon la loi ecclésiastique, un autre Hiérophante devait être élu à l'unanimité par le grand concile des cardinaux. En deux ans, le concile s'est révélé incapable de dégager un nom, et il n'y a donc plus de Hiérophante depuis deux ans à la tête de l'Église.

Les fidèles sont terriblement affectés par la vacance de ce ministère ; plus important encore, cet état de fait a laissé le champ libre à l'Inquisition. l'ordre ne répondait de ses actes que devant le hiérophante et il n'y a désormais plus personne pour le surveiller. Mais la conséquence la plus grave est le brusque changement d'attitude de l'Église vis-à-vis de ses clercs.

tout commença lorsqu'un savant avalonien nommé Jeremy Cook publia un pamphlet fustigeant l'alchimie (moelle épinière de toute la théorie métaphysique de l'Église depuis le Troisième Prophète) et dénonçant les travaux des clercs de la Vieille République qui avaient assis sa légitimité. Il proposait pour sa part le recours à une méthode d'observation qu'il appelait "empirisme". le pamphlet de Cook provoqua une telle controverse parmi ses contemporains qu'il finit par attirer l'attention de l'Inquisition. il fut reconnu coupable d'hérésie par une cour ecclésiastique et mis à mort. Depuis ce jour, les travaux menés par les clercs de l'Église sont quasiment au point mort. les érudits laïcs continuent quant à eux d'étudier et, pour la première fois au cours de sa longue histoire, l'Église du Vaticine n'est plus le fer de lance du savoir de Théah.

1668[]

1669[]

1670[]

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